L’amour de l’īle

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C’est la première fois que je lis un livre dont je connais l’auteur. Jean Marc Flahaut est venu en résidence littéraire à Nausicaa, l’aquarium de Boulogne sur Mer pendant 6 mois durant lesquels il s’est imprégné des mondes de la mer, plongé dans la mythologie de l’île et dans la réalité du futur incertain des états insulaires. Il a aussi partagé de nombreux cafés avec nous, « travailleurs de la mer » et de  nombreuses conversations littéraires, quotidiennes, pointues et drôles.

Le résultat de cette résidence est « L’amour de l’île » une histoire en prose, à la forme poétique qui sert le propos de ce monde menacé par la montée des eaux qu’est l’île. L’île est le symbole d’une résistance,  d’une utopie. Elle se peuple de jeunes gens,  de réfugiés climatiques ou de personnes en recherche de sens,  de communauté, de conscience.

Les sceptiques sont là aussi, doutant de l’issue. Et l’île devient aussi un produit. L’amour de l’île est dévoyé,  récupéré.

J’ai beaucoup aimé cette écriture,  le rythme des paragraphes,  les courts chapitres qui construisent l’histoire. Pas de majuscule,  pas de ponctuation,  l’histoire coule, se déroule et suit son chemin dans la précision des mots jamais aride.

J’ai aimé, étonnée de découvrir un écrivain derrière cet homme aux yeux pétillants, ravie d’avoir aimé une forme littéraire qui ne m’était pas familière. Cédez à « L’Amour de l’île ».